Christina Robert s’est jointe à notre conseil consultatif des jeunes (conseil des jeunes) en 2021, pendant la pandémie. Comme plusieurs étudiant.e.s, Christina s’habituait encore à ce nouveau monde virtuel. Elle voyait aussi des gens qu’elle aime faire face à des problèmes de santé mentale et d’usage de substances. Christina choisissait de les écouter sans jugement, en sachant que derrière chaque difficulté, il y avait une histoire plus profonde. Elle leur montrait qu’elle les voyait et leur disait que sa porte était toujours ouverte pour parler.
Christina vit à Sudbury. Elle a vite réalisé qu’il manquait de soutien pour les jeunes dans sa communauté. Ça lui a donné envie d’agir et de faire une différence.
Aujourd’hui, Christina est l’une des deux consultantes des jeunes de notre équipe d’engagement. Elle travaille avec Lilli Green pour s’assurer que les jeunes ne sont pas seulement invités à la table, mais qu’ils participent vraiment au travail de l’Institut du savoir.
Nous avons parlé avec Christina de son parcours, de ce qu’elle a appris en cours de route et de l’impact que peut avoir le leadership des jeunes.
À l’université, j’ai réalisé que j’adorais faire du bénévolat et redonner à la communauté. J’apprenais déjà plein de choses sur la santé mentale et l’usage de substances grâce à mes ami.e.s, à l’école et à ma famille. Mais je voulais mieux comprendre comment le système fonctionne. Pour moi, rejoindre le conseil des jeunes, c’était une super occasion de grandir. L’idée que ma voix et mon expérience pouvaient aider à améliorer le système, ça me motivait beaucoup.
Un peu de tout! J’ai aidé à examiner et à élaborer des ressources pour Allo J’écoute. J’ai également travaillé sur l’évaluation d’Allo J’écoute et j’ai constaté à quel point il est important de promouvoir leur travail dans les régions plus rurales et éloignées.
L’un des points saillants pour moi a été de prendre la parole sur les priorités en matière de services liés à l’usage de substances et des dépendances pour les jeunes de l’Ontario. Même si cette expérience m’a forcée à sortir de ma zone de confort, c’était génial de voir que j’avais un impact.
J’ai également été membre du Conseil consultatif stratégique de l’Institut du savoir, qui m’a donné une vue d’ensemble du système et la façon dont l’ensemble des éléments sont liés.
Honnêtement, je l’ai en quelque sorte manifesté. Je me souviens d’être au conseil et de m’être dit que je voulais en faire plus, que je voulais contribuer à améliorer les choses. J’ai vu ce qui fonctionnait, et ce qu’on pouvait améliorer.
Parfois, nous étions invités à participer à des consultations, mais nous n’avions pas suffisamment de contexte. Nous ne savions pas toujours les raisons pour lesquelles nous étions là ou quel genre de rétroaction était nécessaire. Cette expérience m’a marquée. Donc, lorsque le poste de consultant.e des jeunes s’est libéré, je savais que je devais postuler et je n’ai jamais regretté mon choix.
Comme consultante des jeunes, je veux m’assurer que le conseil des jeunes participe de façon significative au travail qui se fait à l’échelle de l’Institut du savoir. Ainsi, Lilli et moi appuyons directement le conseil et agissons à titre d’ambassadrices. Nous repérons des occasions pour le conseil des jeunes d’élaborer conjointement des projets et de les mettre en contact avec le travail effectué dans l’ensemble des secteurs de l’Institut du savoir.
Mon objectif est d’élaborer une approche de mobilisation axée sur les jeunes qui évolue en fonction de leurs besoins. Je me concentre beaucoup sur la création de moyens opportuns et significatifs pour que le conseil puisse participer avec nous. Je veux que les membres du conseil se sentent valorisés et qu’ils puissent participer au travail de l’Institut, pas seulement pendant les réunions mensuelles. Qu’il s’agisse d’aider l’Institut du savoir à élaborer un projet dès le début, d’examiner les ressources ou de communiquer des commentaires sur les orientations stratégiques.
Nous avons également mis en place des petites choses, comme l’ajout de salles de sous-groupes pendant les rencontres mensuelles, afin que les jeunes qui peuvent être timides ou nerveux puissent s’exprimer en petits groupes. Mon objectif est de m’assurer qu’il y a toujours une voie claire pour que les membres du conseil des jeunes puissent contribuer, et qu’ils voient clairement la façon dont leur contribution peut changer les choses.
J’ai appris que je peux avoir une influence. Que ma voix compte. Avant d’occuper ce poste, je ne me rendais pas compte du poids que les expériences vécues peuvent avoir dans ce genre de travail.
J’ai aussi compris à quel point j’aime tisser des liens avec les gens et établir des relations avec le personnel et d’autres personnes du secteur. Et j’ai pris confiance pour animer des rencontres et parler, même dans des grands groupes.
Christina du passé serait fière. Elle serait peut-être même un peu surprise, mais d’une bonne façon. Il y a certainement eu un moment où je ne croyais pas être capable de me rendre où je suis aujourd’hui.
Dans le temps, je faisais encore partie du conseil des jeunes et j’essayais de terminer un stage de 425 heures pour obtenir mon diplôme, mais je ne savais pas comment j’allais m’en sortir. À peu près au même moment, mon père a subi un arrêt cardiaque, et tout semblait lourd et difficile. J’avais besoin d’un stage à distance pour pouvoir rester proche de lui et l’aider à se rétablir. Lorsque j’ai communiqué avec Kelli, la gestionnaire de notre équipe d’engagement, elle m’a offert une occasion externe qui m’a permis d’obtenir mon diplôme. L’Institut du savoir a été là pour moi quand j’en avais le plus besoin. Maintenant, je veux être là pour d’autres jeunes, comme on l’a été pour moi.
Parce que les jeunes ont un point de vue différent. Ils vivent ces choses en ce moment même et voient ce qui fonctionne ou ne fonctionne pas en temps réel. Leur compréhension de la pression, du stress et des lacunes est totale.
Les jeunes ont aussi une façon de poser les questions difficiles et d’exercer des pressions pour obtenir ce qu’il y a de mieux. Quand ça fait longtemps qu’on travaille dans ce domaine, c’est facile de retomber dans de vieilles habitudes. Les jeunes remettent ça en question. Et sans eux, on perd cette perspective.